« Kaitlyn, je ne veux pas te faire de mal mais il faut qu’on arrête de se voir… »
« Tu te fiches de moi, c’est ça ? » « Non Kaitlyn, je vais essayer de rassembler les morceaux avec ma femme, il le faut, il le faut pour Ella… ». Je l’observais, il était sérieux, il voulait se remettre avec sa femme et me laisser après deux années de relations. Deux années durant lesquelles il m’avait promis de quitter sa femme pour moi, pourquoi avais-je été si naïve ? Pourquoi m’étais-je projeté dans une histoire qui n’allait mener à rien ? J’étais la grosse cruche, il s’était servi de moi pour au final me jeter comme une vieille chaussette, sans avoir en mémoire les mots doux qu’on s’était chuchotés dans l’oreille durant toutes ses nuits passées dans ses bras. J’avais envie de le frapper, de hurler, de courir loin de lui mais je n’eus aucunes réactions, juste de le regarder les bras croisés avec un regard noir et lui répondant seulement un « Ok… », qui n’avait aucuns sens. Puis il a prit ses affaires et il est parti… Je me détestais, j’avais été la première des idiotes et aujourd’hui j’en payais le prix fort mais c’était comme ça, c’était la vie et je devais continuer à vivre, avec ou sans lui, je n’avais pas le choix. Après tout qu’il retourne avec sa blondasse de femme ! Je n’avais pas besoin de lui et il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il venait de perdre…

La musique résonnait, elle me criait dans les tympans et moi je dansais auprès d’hommes et de visages que je ne connaissais pas, au plus grand dam de ma sœur, Noémie, qui n’était pas très loin. Habillée d’une très jolie robe rouge courte, je m’amusais à plaire, à conquérir les hommes qui tournaient autour de moi comme des rapaces mourant de faim. J’adorais cette sensation de pouvoir manipuler les hommes autour de moi juste par un sourire, des courbes avantageuses et quelques mots… « Tu es sublime, ça te dirait de boire un verre chez moi ? » « Et pourquoi pas plus qu’un verre ? ». Il n’était pas trop mal physiquement, je ne pouvais refuser une telle invitation et je laissais ma sœur dans cette boite de nuit et me rendit chez ce jeune homme dont je ne connaissais le nom… J’appris à le connaitre autour d’un verre, je le charmais, je voulais qu’il tombe sous mon charme. C’est ce qui se passa, après quelques semaines ensemble, je le larguais sans une once de tristesse, lui oui… C’était ainsi que je voyais ma vie, des petites relations sans attaches et des cœurs à brisées.

Cependant, je n’étais pas vraiment comme ça, ce n’était qu’une coquille pour cacher la femme que j’étais réellement, au fond, j’étais sensible, très à l’écoute des autres, attachante, drôle. Mais ce visage, je le gardais pour mes amis et surtout pour mon travail car en tant que médiatrice familiale, je devais apaiser les cœurs et les âmes pour obtenir le calme et la réconciliation des familles brisées. J’adorais mon métier plus que tout et c’était ma seule source de canalisation…