Mon père et ma mère, c'est comme le jour et la nuit. Mon père m'a toujours considéré comme une princesse, une petite poupée qu'il ne fallait surtout pas brisée. Il a toujours pris soin de moi, m'a toujours mise en valeur. Il m'a beaucoup gâté et choyée. Pour ma mère c'est une autre histoire. C’était un médecin très réputé, qui ne prenait que peu de vacances et elle n'était pas très présente. Elle était autoritaire, elle l'est toujours d'ailleurs. Elle m'a détesté à la seconde ou j'ai pointé le bout de mon nez. Car j'étais tout simplement un frein à sa carrière. Mais par amour pour mon père elle a mené sa grossesse à terme. Cependant, elle n'a jamais réussi à m'aimer. Je ne suis qu'une suite de déception pour elle. Il y a un souvenir que je garderais toujours en mémoire, par une belle journée d'été mes parents et moi, étions en vacances en France. Mes parents m'avaient offert une glace à l'italienne. Oui en France, bah quoi ? Elle était au chocolat et malheureusement elle a fondu plus vite que je n'ai pu la manger. Finalement, elle est venue s'écraser sur ma robe blanche toute neuve. Ma mère devint folle et, me colla une gifle monumentale sur le pont Alexandre, je me rappelle encore de la honte que j'ai ressentie. Je devais avoir huit ans. Je mettais mordu la joue pour ne pas pleurer, de peur de l'énerver un peu plus. Après cela, j'ai toujours tout fait pour qu'elle soit un peu fière de moi. Au moins, un tout petit peu. Elle aurait voulu que je devienne médecin comme elle et, elle fut à nouveau déçue quand j'ai choisi la voie du journaliste, mon père de son côté était très heureux que j’aille au bout des mes rêves. Il était un brillant avocat de son côté, mais à toujours laissé la vedette à ma mère. Nous vivions à Miami et dès que j’ai pu je suis partie vivre ailleurs. J’ai donc fait plusieurs semestres dans des universités différentes. Londres, Paris, Madrid, New York et Montréal. Je sais que je manquais beaucoup à mon père. Mais je ne pouvais pas rester avec une femme qui ne me supportait pas. Je ne voyais que le mépris dans ses yeux. A la fin de mes études, j’ai pris pour domicile New York. J’ai toujours eu un faible pour les grosses villes et cela ne ressemblait en rien à la vie que j’avais menée à Miami. Bien que j’adore Miami, ses avenues, ses boutiques, la plage, ce n’était qu’une succession de mauvais souvenirs pour moi. Je vis dans un petit appartement au cœur de Manhattan. Je gagne très bien m’a vie, mais je n’ai pas besoin d’un grand appartement, car je n’y suis pas souvent. En effet, je partageais la vie depuis deux ans d’un de mes collègues Jay. J’étais souvent chez lui, ou alors au bureau, ou encore en boite. Nous nous sommes séparés il y a de cela deux semaines. Ce ne fût pas un terrible choc pour moi. Et je suis certaine, que si ma mère m’avait mieux aimé, je ne serais pas aujourd’hui, une handicapée des sentiments. Ma mère a trompée pendant de longues années mon père. Alors pour le schéma de la parfaite histoire d’amour on repassera. Mon père vit aujourd’hui seul à Miami. Ma mère ayant été interné l’année dernière pour folie. Elle a toujours voulut être au sommet. Enchainant les prouesses médicales, multipliant les heures de travail. Elle s’est brulé les ailes. Comme on dit, elle a joué et finalement elle a perdu. Ce fut un bouleversement pour moi. Car, tout de même, ça reste ma mère et même si, elle ne m’aime pas. Moi je l’aime. Vous connaissez la chanson. Mon père quant à lui est un peu dépassé pour cela. Lui, qui s’imaginait couler des jours heureux pendant sa retraite se retrouve à passer ses journées à l’hôpital. Je devrais lui dire de passer faire un tour ici, ça pourrait le détendre. Mais tel que je le connais, il n’acceptera jamais de se séparer de l’unique amour de sa vie, comme il aime à le répéter.