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 (keane) feeling like bohemian like you.

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Keandre Perry
Keandre Perry
Tout nu et tout (pas) bronzé.Tout nu et tout (pas) bronzé.

◊ bouteilles à la mer : 28
◊ début des vacances : 12/05/2013
◊ ton âge : 30
◊ ton adresse : 314, sunset street - allora (dunwich).
◊ avatar (+ crédits) : stephen amell (@BLINI♦SOUL + @tumblr + @SWEET)

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MessageSujet: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 10:58


❝ keandre "keane" geraint perry ❞
“ - j’ai pas envie de faire d’erreurs.
- faut pas appartenir à l’espèce humaine alors, deviens canard. ”

c'est pour de faux...
Salut, moi c'est keandre perry, et même que des fois on m'appelle keane ; ça me passe franchement au-dessus. La dernière fois que j'ai soufflé mes bougies, y'en avait vingt-huit sur le gâteau, parce qu'en fait je suis né le vingt-neuf avril, à delap-uliga-darrit (si, ça existe), sale curieux. Il paraît que je suis altruiste, protecteur, généreux, mais je fais souvent chier parce que je suis aussi surdoué, inaccessible, possessif même si au pire, je t'emmerde. Je suis à Straddie depuis quelques mois, peut-être cinq au maximum et je suis là en tant que habitant. Dans la vie je suis écrivain et orpailleur à mes heures perdues, mais en fait je vois pas trop ce que j'ai fait pour mériter autant d'attention.

mais c'est vrai quand même.
Et sinon en vrai, je suis yann, mais je me cache derrière le pseudo de CITIZENGIJOE. J'ai déjà dix-neuf ans & j'ai découvert ce forum sur bazzart. Je pense que je viendrai autant que possible, ça t'avance hein ? Non aller, on va dire au moins une fois par jour, et comme je suis adorable je vous préviendrai à l'avance de chaque absence. Si je devais dire un truc sur ce forum, c'est que c'est trop d'la balle wesh (keane) feeling like bohemian like you. 3357815532 , même si je trouve qu'il manque quand même hm rien du tout. Soyons fous, j'oblige de voir des gens flooder dans ma fiche, et j'aimerais bien qu'on me garde l'avatar de stephen youhavefailedthiscity amell - pour cela, je recense moi-même mon avatar !
Code:
[url=http://loveiseasy.forumactif.org/u73]☇[/url] [size=10]stephen amell ◊ keandre perry.[/size]



ma vie de folie, bébé.

  1. La vie à Straddie, pour toi c'est quoi ?
    La vie ici, c'est le paradis. Le soleil, la plage, l'eau, la nature. Il y a tout pour se sentir autre part que sur Terre, loin de tout. C'est comme un retour aux sources sans les inconvénients, je repartais à zéro ici et bon sang que ça fait du bien. Je vivais à mon rythme. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas pris le temps de vivre, du moins d'essayer, j'étais résigné à ne plus me contenter de survivre.

  2. Mais d'ailleurs, pourquoi Straddie et pas un autre endroit ?
    J'avais besoin d'un endroit apaisant, d'un lieu où je pourrais enfin être tranquille. Je venais de finir d'écrire mon bouquin et après le rush médiatique qui en découlait, je me suis dit que je devais trouver un havre de paix. Et puis, un soir, je regardais la télévision et une publicité mettant en avant le cadre de cette île, je me suis décidé sur un coup de tête. Il faut dire que je n'avais pas grand chose pour me retenir, autant tenter quelque chose de nouveau.

  3. Et du coup, ça fait combien de temps maintenant que t'habites ici ?
    J'ai posé mes valises sur cette île il y a à peu près cinq mois, je suis un petit nouveau et je viens vivre ici, pas seulement passer un séjour temporaire.

  4. Allez, on n'est pas con non plus ; avoue, tu caches quelque chose derrière les murs de Straddie... Mais qu'est-ce donc ?
    Une grosse pépite d'or et des pierres précieuses dans ma rivière secrète. Non, j'blague, comme si j'allais dire ce que je cache. On cache tous quelque chose et le plus drôle, c'est de laisser ces choses cachées. Si elles le sont, c'est pour une bonne raison : pour vivre heureux, vivons cachés.



vas-y j'suis pas comme toi moi !
afin de déterminer ton groupe, tu choisis la réponse qui correspond au mieux à la pensée de ton personnage parmi les six réponses proposées. Merci de n'en choisir qu'une, sinon cimer comment on va galérer à définir ton groupe ! Tu coches la réponse choisit à l'aide de ce symbole : ☑️ ou de celui-là : ✓. Pour les autres réponses, tu laisse celui-ci déjà installé ☐.
  1. Tes journées se résument à :
    ☐ Le travail, c'est la santé. Faut bien les gravir, ces échelons !
    ☐ Métro, boulot, dodo... Comme tout le monde, au final.
    ☐ La routine, c'est pour les vieux ou les cons. Toi tu t'éclates tous les jours !
    ☑️ Être le plus créatif possible. Peinture, dessin, musique, toi tu peux pas faire comme les autres.
    ☐ Rien. Enfin tu vis au jour le jour quoi.
    ☐ Tu sais pas trop, encore. On verra bien !

  2. L'amour pour toi, c'est :
    ☐ Bonne question. Un truc que tout l'monde a l'air de connaitre, sauf toi, tiens.
    ☐ Un truc qui sert à rien. C'est fait pour faire mal, c'est tout.
    ☑️ L'a quoi ? Non désolé, connais pas.
    ☐ Un truc que tu aimes pratiquer dans des lieux et avec des gens différents...
    ☐ La plus belle chose au monde, sans aucun doute.
    ☐ La raison précise pour laquelle ton coeur bat actuellement.

  3. Une journée réussie pour toi, c'est :
    ☐ Une journée avec ton ou ta chéri(e) te suffit à être heureux.
    ☑️ Rien de tel qu'une journée pleine de partage et d’entraide.
    ☐ Une journée remplie d'amour, de fleurs et de baisers...
    ☐ On s'en fout de la journée, ce qui compte c'est la soirée de dingue tu vas passer !
    ☐ Les meilleures journées sont celles auxquelles on ne s'attend pas !
    ☐ Une journée productive où tout se déroule comme tu l'avais prévu.

  4. Si je te dis St Valentin, tu me réponds :
    ☐ Une journée comme les autres, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
    ☐ Un truc rempli de mauvais souvenirs que tu préfères oublier.
    ☑️ Encore plus commercial que Noël. Franchement, ça craint.
    ☐ Sans aucun doute la meilleure fête de l'année !
    ☐ Merde, tu vas encore passer dans semaines à chercher quoi acheter...
    ☐ La fête la plus ringarde au monde. Un jour, faudra accepter le fait qu'on est au 21ème siècle quoi !

  5. Blanche-Neige & les 7 Nains, pour toi c'est :
    ☐ Rien de spécial, mais maintenant que tu y penses, Blanche Neige est quand même vachement moche...
    ☑️ Un excellent film pour les gamins, même aujourd'hui.
    ☐ Un truc rempli de clichés qui donne la gerbe et ment aux enfants.
    ☐ Ton enfance, des tas de souvenirs plutôt cool.
    ☐ Quoi ? Mais qu'est-ce que t'en as à foutre, toi, au juste ?
    ☐ Ton film préféré ou presque, sans aucun doute !

  6. Titanic, tu l'as :
    ☐ Vu des milliers de fois & tu ne t'en lasseras jamais.
    ☐ Vu pleins de fois et même si tu sais comment ça se finit, tu pleures à chaque fois.
    ☐ Pas vu, putain c'que ça a l'air cul-cul comme truc !
    ☑️ Vu, comme tout le monde, c'est un classique après tout.
    ☐ Vu, et ok, Leonardo a plutôt la classe. Mais de là à pleurer à la fin, faut pas abuser...
    ☐ Vu, ou peut-être pas, tu sais plus trop mais c'est pas important.

  7. Quand tu gagnes de l'argent, tu es du genre à :
    ☐ Tu sautes sur l'occasion pour acheter un truc super cool à ta moitié.
    ☑️ De l'argent, t'en gagnes tout le temps, toi.
    ☐ Tu en partages toujours un peu avec quelqu'un que tu aimes.
    ☐ Le mettre de côté, ça servira un jour, tu le sauras le moment venu.
    ☐ Le dépenser en masse, rien de plus important que les vêtements !
    ☐ Faire attention tout en sachant te faire plaisir.

  8. Le jour de ton mariage, tu seras :
    ☐ Probablement pas là. Depuis quand tu dois des comptes à quelqu'un ?
    ☑️ Le mariage, très peu pour toi, mais merci quand même.
    ☐ Quel mariage ? Sérieusement, QUEL MARIAGE ?
    ☐ Tu sais pas trop, en fait t'y réfléchis encore, après tout ça se décide à deux.
    ☐ En blanc ou en noir, comme le veut la tradition.
    ☐ La personne la plus heureuse au monde. Ce sera ta journée et celle de personne d'autre.

  9. Ton endroit préféré à Straddie, c'est :
    ☐ Chez-toi, franchement c'est sympa comme endroit.
    ☐ Le bar.
    ☑️ La plage.
    ☐ Tu adores Straddie dans sa totalité
    ☐ Le parc, l'endroit le plus romantique au monde.
    ☐ Ton bureau, enfin là où tu bosses quoi.

  10. Les adjectifs qui te correspondent le mieux, c'est :
    ☐ Sérieux, travailleur, droit dans tes bottes.
    ☐ Influençable, affectueux, adorable.
    ☑️ Généreux, pessimiste, borné.
    ☐ Fleur bleue, bohème, idéaliste.
    ☐ Volage, déterminé, un peu matérialiste.
    ☐ Indécis, créatif, pacifiste.


Dernière édition par Keandre Perry le Dim 12 Mai - 17:04, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 10:58


❝ because all suffering is sweet to me ❞


cool ma vie, j'veux bien un cookie !
chapitre un
avril 1992 – dalap-uliga-darrit (majuro), îles marshall ;

« Dis, mon papa, il est où ? A l'école, ils ont tous dit qu'il en fallait un.. » Ma mère se posa sur sa chaise, déposa délicatement le stylo qu'elle tenait avec force dans sa main. Elle me prit sur ses genoux et, d'un air interrogateur mais profondément gêné, je la sentais quelque peu mal à l'aise. J'avais un père ? Où était-il alors ? Tous mes amis en ont un et apparemment, il est devenu gênant que je fasse un cadeau pour ma mère, à la fête des pères. « Il travaille très loin tu sais, il peut pas revenir souvent, c'est pour ça. Mais il t'aime, oui, enfin je crois.. » Je ne perçus pas ce dernier morceau de phrase, prononcé à demi-voix. « Bah ça existe l'avion ! Il a qu'à le prendre. » Répondis-je naïvement avant de poser mes coudes sur la table et de tremper mes lèvres dans ce savoureux jus de noix de coco. Elle échappa un léger rire avant de retourner à ses affaires. Une fois les devoirs faits, je pris mon short de bain et partis me rafraîchir dans cette eau turquoise. Ce paradis était le mien, je m'y sentais chez moi. Oui bon, beaucoup vous parlerons des émanations nucléaires, mais je pense vraiment que ce n'est que par jalousie. Qui ne serait pas jaloux d'un tel trésor ? Ils ont voulu le détruire, il en est ressorti encore plus beau. Personne ne me prendra ma terre, j'y suis trop bien pour la quitter. Sortant de l'eau, je rejoins mes camarades de classe, qui faisaient des pâtés sur la plage. « Hé ! Je peux vous aider ? » Un rouquin, la brute de l'école, se leva et commença à me pousser en ricanant. Je n'avais jamais compris pourquoi est-ce qu'il se comportait ainsi, je veux dire, peut-être qu'il n’apprécie pas les bruns avec un accent étranger. L'accent irlandais de ma mère m'imprégnait à chaque fois que j'étais avec elle, du coup, j'avais quelques restes. « Non, dégage. Tu vois pas que tu me fais de l'ombre ? » Je me relevais en époussetant le sable collé à ma peau dorée. « Ca t'évitera de devenir une écrevisse comme ça. » Il se mit à foncer sur moi, me plaquant au sol et me ruant de coups. Soudain, une voix grave se fit entendre et une main lourde vint prendre le jeune garçon par le col de son tee-shirt. « T'as pas des choses à faire toi ? » Vêtu de son uniforme, la brute partit en courant, les jambes à son cou. Il m'aida à me relever, essayant de voir si j'allais bien. Tête baissée, larmes aux yeux, je ne pleurais pas à cause des coups mais parce qu'il me voyait ainsi, lui le militaire, lui le héros. « Mon garçon, ça va ? Hé, regarde moi... » Je relevais la tête mais évitais son regard, jusqu'à ce que je sente sa grande main d'homme sur mon visage d'enfant. « Pardon tonton.. » Je fonçais dans ses bras et il me souleva d'un simple geste, m'emmenant à l'intérieur de la maison. Il se posa sur une chaise après avoir largement pris ma maman dans ses bras. C'était mon oncle, lui l'aviateur, le pilote. Il commença à me regarder, comme s'il me cachait quelque chose. « Bonhomme, j'ai parlé avec ta maman. Et pour ton anniversaire, tu vas voler ! » Il me prit d'un coup et m'emmena dehors par la main. « On sera de retour pour le dîner ! »

Surpris, je ne disais rien, j'affichais juste un large sourire, j'étais sur un nuage. Enfin, pas pour le moment encore. « Alors là, tu vois, c'est les niveaux, faut toujours les vérifier avant de décoller. Alors pilote, on est bons ? » Je scrutais méthodiquement les différentes jauges pour voir si tout allait bien. « Tout est ok Capitaine tonton ! » Il posa mes petites mains sur le manche et me guida pour commencer à faire avancer l'engin. Il prit de la vitesse rapidement, mon coeur battait comme s'il était prêt à sortir de ma cage thoracique. J'avais du mal à garder mes mains bien en place, tant les vibrations étaient fortes. Elles remontaient tout le long de mes bras, me provoquant de délicieux frissons sur toute ma colonne vertébrale. Je tirais sur le manche, ce qui provoqua des secousses et, la pression des mains de mon oncle se fit plus importante, l'appareil commençait à quitter le sol, luttant contre la gravité. Enfin, nous décollâmes et j'étais au paradis. La vue était superbe, je savourais chaque instant. Les sensations étaient tellement uniques ! Nous ne volions pas très haut et pourtant, c'était largement suffisant pour impressionner un enfant de sept ans. Nous étions au dessus de l'eau, avec de plus en plus de hauteur de façon à voir les atolls des Îles Marshall. Mon oncle tonton me regarda un instant, et je voyais dans ses yeux une intention marquée par comme une sorte de flamme de folie dans ses yeux azurs. Concentré mais souriant comme toujours, il redressa le manche d'un coup sec et je connaissais les joies du looping. La tête à l'envers et le coeur qui résonnait dans mes oreilles, je me mis à crier de joie, sentant l'adrénaline parcourir mon corps. Ils avaient beau dire que je n'avais pas père, lui, c'était mon papa et je l'aimais. Ils avaient tous tort.


chapitre deux
septembre 2001 - dalap-uliga-darrit (majuro), îles marshall ;

« Mon coeur, viens voir s'il te plaît.. » Je posais mon sac de cours lourdement au sol, l'abandonnant ainsi, ne comptant pas y toucher de la soirée. C'est vrai, j'avais de l'avance, je m'ennuyais et les devoirs qu'ils donnaient étaient tellement rasoirs que je les avais faits en classe... J'écoutais ma mère, assise sur le canapé et m'installais à ses côtés, en déposant un léger baiser baveux sur sa joue. Elle n'avait pas l'air bien, voire pas bien du tout. Je fronçais les sourcils, cherchant dans son regard des réponses. Des larmes commençaient à lui monter aux yeux, elles ne tardèrent pas à perler sur ses joues rosées. Je passais mon pouce sur ces dernières pour tâcher de les lui essayer mais elle ne tarda pas à se transformer en véritable chute du Niagara. Je la pris dans mes bras, sans même encore savoir la cause de son état. J'étais inquiet, je me demandais ce qu'il se passait. « Il s'est passé quelque chose de grave.. Ton oncle.. Il était dans les tours et, il est parti... » Je la serrais fort contre moi, sentant des larmes me monter à mon tour. Il était parti, ces trois mots résonnaient dans ma tête sans cesse. Il allait tâcher désormais de garder la tête hors de l'eau, mais avec les larmes qui coulaient à flot, cela me semblait bien compliquer. J'étais envahi de différentes sensations, d'une série de souvenirs violents par leur beauté. « Tout va bien aller m'man, je te le promets. On sera là l'un pour l'autre, tu peux compter sur moi... »Il n'était pas parti, on me l'avait pris et je ne comptais pas laisser ses assassins s'en sortir aussi facilement. Non, jamais. Cet homme m'avait tellement appris... Je ne pouvais pas rien faire. Mes premières notes de musique, c'était lui qui me les avait apprises, mes premiers rouleaux, c'était avec lui que je les avais faits, mes premiers cocotiers, c'était lui qui m'avait montré comment faire pour y grimper et mon premier vol... C'était lui. Et on me l'avait pris. Je ne comprenais pas pourquoi lui, pourquoi est-ce qu'il avait fallu que ce soit lui ? Il y a tellement de pourritures en ce bas monde et il semblerait que ce soit les meilleurs qui partent en premier. La vie est injuste. Je sentis mes yeux me piquer, mon coeur se serrer. Voilà, je ressentais enfin et je n'avais pas fini de ressentir. Mais je devais rester fort car si j'avais perdu un oncle, ma mère avait perdu son frère et je ne pouvais que toucher du doigt seulement ses sentiments. Elle s'effondra en larmes dans mes bras, voilà, elle ne pouvait plus tenir. Et je ne saisissais pas encore les conséquences de cette journée, le pire était encore à venir.


chapitre trois
mars 2003 – dalap-uliga-darrit (majuro), îles marshall ;

Cela faisait deux ans que mon oncle était parti. Il avait toujours volé et avait rejoint les siens, les Anges des Cieux. Je sortais de la cuisine où je travaillais pour rentrer chez moi. Les cours, un travail, je pouvais me le permettre. Mes notes avaient légèrement baissé, mais il n'y avait rien d'alarmant, je pouvais toujours prétendre à une grande université ou encore au concours d'officier dans les Marines. Je voulais être comme mon oncle, voler, être libre. Devant le portail, je saluais ma voisine lorsque je sentis une odeur particulière, une odeur comme de gaz, Je fonçais alors en poussant la porte entrouverte, retrouvant ma mère allongée, inerte. Je coupais le gaz et la pris dans mes bras. « Maman ! Réveille toi ! Putain mais c'est quoi ce bordel ? Aller, t'as pas le droit de me quitter ! Réveille toi ! » Je la secouais, la giflais même pour qu'elle daigne ouvrir les yeux, et c'était la première fois que je levais la main sur une femme, pas n'importe laquelle puisque c'était ma mère. La dernière fois, c'était une bougie mal-éteinte, l'autre fois, elle traversait sans regarder. Je ne la reconnaissais plus, ce n'était plus ma mère mais juste son pâle fantôme, une ombre. Ce n'était pas la femme qui m'avait éduqué, avec qui je riais dès que nous en avions l'occasion, avec qui j'allais à la plage et dans les petites criques. Ce n'était pas elle, non. « Maman, ça va aller, c'est l'heure de ton émission préférée et après tu iras dormir. Le médecin doit te voir demain, il faut que tu sois en forme ! » Je la pris sous son bras, la portant jusqu'à son canapé. Ce n'était pas ma mère, il y avait certes son enveloppe corporelle mais l'intérieur était vide, littéralement. Je l’asseyais avec soin et précaution, en lui apportant son plateau-repas, une fois l'air purifié. J'attendis qu'elle mange et la bordais. Une fois endormie, je fonçais vers ma chambre, aussi rapidement que possible. Ce soir allait être mon soir, il y avait un très gros évènement et j'étais de la partie. Dans ma chambre, je pris ma fausse carte d'identité, de l'argent liquide gagné aux autres soirées et mon poing américain (on n'était jamais trop prudent dans ce genre d'endroits). Je vérifiais que ma mère dorme profondément avant de sortir, et, une fois dehors, je pris le temps de voir que les étoiles se reflétaient sur l'eau, me laissant admiratif pour quelques secondes. Ces quelques secondes me rappelaient ce que devait être la vie normale d'un adolescent de dix-sept ans : les histoires de couples, les soirées entre amis sur la plage, ce genre de choses. J'allais au cinéma la plupart du temps seul, je n'avais pas de petite-amie, mais fréquentais des femmes à force de traîner dans des endroits peu recommandables pour un jeune garçon de mon âge. Je pris mon gros sac de sport où tout mon matériel se trouvait et en profitais pour me changer. Je me rendais à quel point il pouvait être facile, à dix-sept ans, de tromper les apparences avec un costume élégant qui ferait ressembler n'importe qui à un pingouin, des lunettes de soleil pour le bluff et une démarche assurée, ce genre d'artifice qui rendrait n'importe qui complètement suspect, mais complètement normal autour d'une table de jeu.

« T'es en retard gamin. » Le videur ouvra la porte d'un geste agacé, stressé et je restais impassible, rentrant la tête haute. Il ne vérifia même pas ma carte d'identité fausse. Le gamin, voilà comment est-ce qu'on m'appelait. Ils me pensaient fraîchement adulte, à la limite encore de l'enfance et dans ma façon de jouer, il paraît que cela se ressentait. Je souriais à une danseuse, avant d'aller rejoindre mes pairs. Tous vêtus d'un couvre-chef, de lunettes de soleil. Il fallait être inexpressif, ne rien laisser paraître si on voulait avoir la prétention de sortir vainqueur de cette soirée. Le croupier servait les cartes, je les observais, ne pouvant empêcher mon cerveau de compter. Je ne pouvais pas m'empêcher de tout analyser et puis, les joueurs finissaient pas s'emparer de leurs armes de papier. Et là, les plus novices laissaient paraître leur joie ou leur déception en fonction de la main reçue. Moi, je restais inexpressif, concentré surtout. Une main moyenne, il y avait de quoi s'en sortir sans trop de dégâts, enfin, de perte. La partie pouvait commencer, il n'y allait plus y avoir de pitié, plus de sourire de façade, que des sourcils froncés, quelques spasmes musculaires, des gouttes de sueurs visibles. L'ambiance était froide comme rarement sur cette atoll de Majuro, où il faisait tellement chaud. Les paris commençaient, je relançais, quelqu'un suivait, parfait. Nous étions trois à poursuivre la partie, alors que plus les cartes étaient découvertes, et plus je sentais l'adrénaline grimper, d'une main plutôt moyenne, je commençais à avoir une main assez correcte. Les jeux n'allaient pas tarder à être faits. Mon coeur battait la chamade et je sentais mes pupilles dilatées par l'excitation du jeu, d'où l'utilité de tels artifices comme des lunettes de soleil pour ne rien laisser paraître face à la nature et les sentiments humains, qui échappaient parfois à tout contrôle. Après de longs tours à se jauger mutuellement, nous ne fûmes plus que deux, c'était le final. Alors que notre table n'intéressait personne il y a quelques instants, désormais, tous étaient regroupés autour de nous, frissonnant au moindre de nos gestes. J'allais devoir vite analyser mes chances de rentrer beaucoup plus riche ou nettement moins fortuné. Ma gorge était sèche, je ne pris aucune boisson, car cela pouvait être un signe de nervosité. D'ailleurs, c'était plus ou moins le cas. Alors que je sentais mes mains moites sur les cartes, l'autre joueur, plus âgé avec des cheveux sel et poivre, fronçait ses sourcils. il échappa un léger sourire nerveux, signe de confiance soit de défiance car il sentait la fin proche et que son argent allait lui échapper. Je ne le quitte pas des yeux et puis, soudainement, je vois une goutte de sueur sur son front puis des signes de nervosité, il se relâche. Je ne le quitte pas des yeux, continuant mon harcèlement et ma démonstration d'assurance. Je ne tiendrais pas longtemps ainsi. Je relance, il ne suit plus. La salle finit par exploser, je gagne.


chapitre quatre
avril 2003 – dalap-uliga-darrit (majuro), îles marshall ;

« Bonjour mon garçon, les tests ont été faits et.. » Je me levai brusquement de la chaise et n'hésitai pas à l'interrompre. « Est-ce que ça va ? Enfin, qu'est-ce qui se passe ? Je veux dire.. » Il posa sa main sur mon épaule et me fixa du regard, l'air assez grave, très sérieux. « Il n'y a rien qu'on ne puisse pas soigner. Elle souffre de mutisme et elle doit être suivie psychologiquement. Je sais que ce n'est pas évident à entendre mais il faut qu'elle soit prise en charge et le plus tôt sera le mieux. » Je baissais les yeux, avalant difficilement ma salive. Je n'avais pas été à la hauteur pour qu'elle aille mieux, je n'avais pas assez fait pour elle, je voulais juste avoir un maman, une mère, juste la chaleur de ses bras, ses mots rassurants, comme avant mais c'était une autre période, dans une autre vie. Je repris mes esprits du mieux que je pus, regardant le médecin, mais rien ne pouvait sortir de ma bouche. Elle était comme asséchée par des mots qu'elle ne pouvait articuler, qu'elle ne voulait pas prononcer. Il m'invita à le suivre dans son bureau, où il me conseilla des spécialistes pour "son cas". Ma mère était devenue un cas hospitalier, un dossier de plus à traiter. « Vous avez une assurance pour les soins ? » Je secouai ma tête, décidé à réagir enfin. « Euh oui mais elle ne couvre pas tout mais ce n'est pas un problème, je travaille, je pourrais payer ses soins. » Je sortis les gains de la veille. Il écarquilla les yeux. Je le regardais d'un air confiant et effectivement, lorsque je dus payer la facture, même si cela représentait une somme conséquente, j'avais de quoi payer. Ce n'était pas un poisson d'avril, non, malheureusement. Une fois dans la chambre, je tenais la main de ma mère, elle n'allait pas tarder à être déplacée dans une unité spécialisée, et j'avais peur de la voir dans ce genre d'endroit. Ce n'était tellement... pas elle que je ne savais pas quoi en penser. J'avais dix-sept ans, certes diplômé en avance, mais je ne pouvais pas faire grand chose, je n'avais même pas pu savourer la remise des diplômes, tout était passé à côté, je passais à côté de beaucoup de choses mais c'était ma vie, et je faisais avec. Chacun sa croix.


chapitre cinq
septembre 2007 – base militaire de futenma (okinawa), japon ;

« Mes félicitations lieutenant Perry, vous êtes affecté en Irak, comme le vouliez non ? C'est admirable de voir des jeunes comme vous se donner pour la nation, nous sommes fiers de vous. » Le colonel me tendit sa main, j'effectuais machinalement le salut militaire, ce qui le fît sourire. Je finis par lui tendre la main, me mettant à sourire aussi. C'était la concrétisation de ces années et de ma nouvelle carrière militaire. Un surdoué dans les rangs ? Lorsqu'il y a des factures à payer, il n'y avait pas le choix. J'étais trop jeune pour travailler convenablement, et la seule porte me semblait être celle de l'armée. De plus, j'avais une histoire personnelle à régler. Ils ont été responsables, ils vont payer pour la mort de mon oncle et la descente aux enfers de ma famille. Je sortis du bureau en remettant mon calot sur la tête et me mis à marcher avec fière allure, fier de mon insigne. J'étais dans mon baraquement, à l'écart des autres. Car si d'un point de vue professionnel, cela allait plus ou moins très bien, du point de vue relationnel, certains membres de mon unité avaient du mal. Pourquoi ? Mon âge, plutôt avancé car ceux de mon âge faisaient encore leur classe, je n'étais qu'un gamin pour eux. Assis sur mon lit, je me mis à observer une photo de ma mère, mon oncle et moi sur les plages de Majuro. J'allais être affecté face aux hommes qui ont tué mon oncle, qui m'ont enlevé ma mère et mon enfance. Toute la colère que je portais n'était pas partie, bien au contraire. Il me suffisait de repenser à mon oncle, ses insignes et ses plaques que j'avais toujours sur moi, ou alors d'aller voir ma mère dans sa chambre d'hôpital pour me rappeler pourquoi est-ce que je faisais cela. Pourquoi est-ce que j'étais prêt à devenir une autre chose, une autre personne, prête à tuer. Je ne réfléchissais pas aux conséquences, je ne faisais que penser à la douleur que j'avais et qui pouvait partir, selon moi, qu'en partant retrouver les meurtriers de mon enfance. Le capitaine vint me trouver. Il me tendit mes ordres de mission, un peu gêné d'envoyer un bleu à l'horreur d'une guerre qu'il avait connue mais au Golf, je partais dans trois jours. Cela me laissait le temps de préparer mon barda. Je ne voyais pas ma mère très souvent, lors de mes permissions et lorsque leur durée me le permettaient. Ma mère recommençait à parler, à faire un peu attention à elle et à ses gestes. C'était rassurant, il fallait croire que la thérapie apportait ses fruits et je craignais de ne plus pouvoir payer, d'être trop juste. C'était bien ce que je lui devais, après tout, si elle avait été dans un tel état, je devais y être pour quelque chose, d'ailleurs, j'y étais pour beaucoup. Un fils peut-être trop négligeant, pas assez là. Au moins, je volais, j'avais la chance de pouvoir vivre mon rêve de pilote alors que je devais prendre soin de ma mère. Je le faisais, à ma manière. Ce n'était probablement pas la meilleure, mais elle avait le mérite d'exister. Il était temps pour moi d'aller voir ce qui se passe dans ce pays, ce qui les a poussés à prendre les êtres les plus proches de beaucoup de personnes. Pourquoi ? Voilà, j'avais besoin de savoir pourquoi, j'avais besoin de comprendre. Je n'en dormais plus, enfin, quand j'arrivais à pouvoir dormir un peu. J'avais multiplié les heures de vol pour me perfectionner, je voulais être le meilleur et mes réflexes, déjà affûtés, ne cessaient de progresser. C'était la discipline où, à part mes instructeurs, personne ne pouvait rien me dire. D'ailleurs, je n'avais plus d'instructeur, j'étais désormais mon propre maître. Piloter ne se faisait pas en lisant un manuel, mais avec de l'intuition et de la passion, tout en gardant la tête assez froide pour rester objectif et hors d'atteinte. Je me sentais prêt pour l'Irak, prêt à être en une vraie situation de combat où les perdants s'écrasent au sol et où les gagnants finissent marqués à vie, comme mon oncle.


chapitre six
mai 2008 – ramadi, irak ;

    Maman,
    Je ne sais pas si tu recevras cette lettre mais je t'écris pour te dire que tout vas bien. Nous allons gagner cette guerre et je rentrerais vite à Majuro te voir, que je puisse retrouver ma mère. Tes bras me manquent, tes gâteaux, nos sorties aussi. Je pense que tu peux être fier de fils, j'ai été promu premier lieutenant grâce à mes faits d'armes, tu aurais du voir ça, c'était presque du domaine de l'impossible ! L'adrénaline, l'impression de ne pas réussir et finalement, y arriver. Comme tu me disais, du moment qu'il y a de l'espoir et de la volonté, tout devient possible. Alors oui, tout le sera. Je pense très fort à toi, je sais que je ne te l'ai jamais dit assez, ni même écrit mais je t'aime et j'espère pouvoir te retrouver à mon retour. Je devrais avoir une permission d'ici peu, ce sera l'occasion de se manger des gambas grillées sur la plage avec un jus d'ananas, comme avant ? J'espère que tu vas bien, je n'arrête pas de penser à toi. Les rares fois où je me sens vivant, c'est lorsque je pense à ton sourire ou lorsque je vole.Tu devrais voir le ciel, comme il est pur, comme il est beau. Ici, il n'y a que du sable et encore du sable. Rien d'autre. Enfin, il y a des scorpions et des serpents. Les hommes de mon unité s'amusent avec, ça les occupe. Je préfère encore me balader et faire connaissance avec la population locale. C'est une culture fascinante, je ne comprends pas comment est-ce que certains peuvent être capable de commettre de tels actes. Je crois que je m'étends un peu, et à peine le temps de t'écrire que je dois remonter à bord !
    Ton fils qui t'aime,
    Kenny.


Je pliais la lettre et la donnais au service du courrier avant de foncer vers mon appareil, casque à la main, comme dans Top Gun. Avec le ralenti et la musique de fond en tête. Cette image m'amusa, jusqu'à ce que notre supérieur arrive pour nous donner l'objectif de mission, notre cible, les procédures -que je ne respectais jamais ou très rarement, et les équipes. Mon meilleur ami, que j'avais fait pendant mes classes, était originaire de Miami et sa ville lui manquait, les plages, les palmiers. C'est ce qui nous rassemblait, car je n'avais connu que cela, des étendues de plage de sables fins et blancs. Et être ici, avec ce sable épais, ces roches et ce climat tellement particulier, il était difficile de ne pas être attristé en pensant à la chaleur de notre foyer. Comme d'habitude, nous formions le duo idéal, mais complètement imprévisible. Décollage, nous voilà chez nous, dans ce ciel qui nous est si cher. Je me sentais plus à l'aise ici que dans ma chambre. C'était mon univers, et il était infini. Notre mission consistait à voler au raz du sol pour localiser les possibles repères de talibans, et les détruire. Une mission presque de banalité, dans le sens où nous étions ici pour aider l'infanterie qui devait en voir de toutes les couleurs. Bref, nous nous rapprochions de notre cible, je piquais légèrement et mon copilote se mit à tirer. J'avais l'impression que cette mission était beaucoup trop simple, sans accroc. Et, c'est toujours trop étrange lorsqu'il n'arrive rien, cela ne présage rien de bon. Soudainement, des impacts de balles se firent sentir sur notre appareil, les niveaux se mirent à s'affoler et à descendre brusquement, il fallait se poser aussi vite que possible. L'aile gauche de l'appareil prit feu. J'essayais d'actionner le système des sièges éjectables pour pouvoir ouvrir nos parachutes et sortir de ce four ailé. Le système ne répondait pas, malgré tous les efforts que je concentrais. « Colt, trouve moi un endroit où atterrir ! On est touché, MAYDAY ! » Un impact plus lourd heurta la coque de l'avion au niveau de la vitre du co-pilote, Coltrane ne me répondait plus, je me posais tant bien que mal sur une surface plus ou moins plate, tout en douceur. Enfin, la douceur était relative. Ma tête se heurta à l'avant du cockpit. L'appareil était en flamme. Sonné, je parvins à briser la vitre pour évacuer, et sortir mon meilleur ami. J'avais des impressions de déjà-vu, ma mère qui était inconsciente et désormais lui... Je le tirais hors de l'appareil et le portais sur mes épaules. Je pressais le pas aussi vite que je le pouvais car l'explosion nous guettait. Une fois en sécurité, je sortis une carte de la zone et selon elle, un village ne devait pas être très loin. Je la repliais et regardais mon meilleur ami, toujours inconscient. Je versais un peu d'eau sur son visage, aucune réponse. Je me levais et le mis sur mes épaules. Alors que je commençais à marcher, des bruits se firent entendre et je sentis un déchirement dans ma cuisse, qui me traversait de part en part, puis je sentis ma peau devenir chaude, et même brûlée. Je m'écroulais alors, ne pouvant plus tenir debout. Une grenade avait explosé juste à côté de moi, et je sentais de petits bouts métalliques faire plus ample connaissance avec mon corps. Des pas et des mots d'une langue étrangère qui s'apparente à des bruits, se rapprochais. J'essayais de me lever et de prendre mon arme pour tâcher de me défendre. Chaque Marine, quelque soit son affectation, au cuisine ou sur le champ de bataille, sait se battre et est fusilier à la base. Je sortis mon pistolet et commençai à tirer sur tout ce qui bougeait. Tout ce qui bougeait était flou. J'entendis des bruits de douleurs, des cris et des effondrements lourds. Profitant d'une accalmie, je me mis à ramper au sol vers le corps de mon meilleurs ami. Le prendre allait être complexe, très complexe voire impossible même. Je relevais la tête et me mis à genoux lorsque je sentis divers déchirements. Au début localisables, la douleur fut si intense que j'avais l'impression que mon corps tout entier, en sa chair, se séparait. Je ne pus retenir un cri, avant de tomber. Tout était noir. J'étais au sol. J'étais épuisé, je n'en pouvais tout simplement plus.

Quatre jours plus tard, j'ouvre difficilement les yeux, réveillé par une indicible douleur dans tout le corps. Je ne peux retenir un cri de douleur, avant de chercher du regard mon meilleur ami, il n'est pas avec moi. La bouche sèche, le corps en sueur, je balbutiais quelques mots en arabe avant de me recoucher. Je ne savais pas si c'était la pièce qui était sombre ou mes yeux qui me jouaient des tours. A peine éclairée par ce que laisse passer le lambeau qui sert de rideau, je distingue une silhouette voilée. C'était une femme. Une femme vint à mon bord et posa un tissu humide sur mon front, et inspecta brièvement mon état. Je ne dis rien, je ne fais que regarder du coin de l'oeil. Réticent au début, je finis par arrêter de lutter et la laisse faire. Un homme lui ordonne de faire quelque chose. J'ai du mal à comprendre encore mais, lorsque je la vis prendre plus le temps de m'inspecter, il me sembla comprendre. Son toucher était délicat, mais froid, il n'y a aucune compassion, aucune chaleur humaine. Après tout, nous étions des envahisseurs pour les talibans et leur propagande alors bon, et nous les prenions pour des barbares sanguinaires primitifs. Il y avait un décalage de culture conséquent, qui peut être à la base de beaucoup de conflits, comme d'habitude. Je serre les dents et me crispe, la femme voilée me donne une sorte de thé, et quelques instants plus tard, je me retrouve dans les bras de Morphée.

« Ton ami, mort. » J'ouvrais les yeux et regardais l'homme qui venait de prononcer ces trois mots dans ma langue, qu'il ne maîtrise pas. Je lui répondis en arabe, un arabe que j'avais appris entre deux vol. Peut-être se trompait-il ? Je cherchais à me relever, avec peine en me tenant les côtes. Il m'expliqua qu'ils n'avaient pas pu faire quoique ce soit, qu'il était déjà mort lorsqu'ils nous avaient trouvé. Je sentis les larmes me monter aux yeux, et regardant mon arme, je me jetais dessus pour essayer de mettre fin à ce cauchemar, me jetant au sol en renversant la table avec moi. L'homme la prit alors aussi tôt et la déchargea avant de la mettre hors de ma portée. J'étais donc condamné à vivre cette putain de vie jusqu'au bout ? Je me repliais sur moi-même, il me laissa seul, seul avec mes démons. Je ne pouvais me retenir de penser, de me remettre en question. La porte claqua, je vis des hommes s'apparentant à des talibans se jeter sur moi. Ils me prirent par le bras et me lancèrent par terre, comme un déchet. Les mots qu'ils prononçaient étaient loin d'être tendres, bien au contraire. Je gardais la tête baissée, la population du village ne disait rien. Ils allaient revenir plus tard, pour s'occuper de l'américain. Mon coeur se serra, je n'imaginais même pas ce qui risquait de m'attendre. Un enfant vint me voir, me fixant. Je relevais la tête, lui souriant légèrement. Il pointa le puits et des pierres à enlever. Voilà ma tâche en attendant. Je me levai avec peine et le suivais. Je commençais par les pierres, elles étaient lourdes mais ils m'avaient soigné et avaient pris des risques en me gardant ici. Au moins, j'aurais pu servir à cela ces prochains jours.

Ces jours devinrent des semaines et ces semaines, des mois. « Keane ! Keane ! » Ce même enfant me prit la main, m'entraînant dehors pour voir ce qui en était du puits. Avec du bois et du système D, nous avions réussi à le faire fonctionner à nouveau et sans effort. L'agriculture était désormais possible, enfin, envisageable. Et, elle avait commencé. Je vis la même femme qui m'avait soigné entrain d'essayer de soulever son panier. Je lui offris un sourire en prenant son lourd fardeau. Je n'étais pas censé lui adresser la parole, je n'étais qu'un inconnu après tout et pourtant, je me sentais de plus en plus accepter au sein de la communauté. Nous avions multiplié les travaux et, les douleurs d'antan me semblaient presque apaisées. il n'y avait plus que les marques physiques pour me rappeler ce que j'avais pu vivre. Je ne prenais pas encore en compte ce passé, cela me semblait tellement lointain, tellement impossible. Je n'avais pas eu le temps de penser, peut-être que la clé était ici, il ne fallait pas penser. J'avais appris, ils m'avaient appris. Ce n'était pas eux qui avaient pris mon oncle et volé mon enfance, ce n'était pas eux. Ils n'avaient rien demandé, juste à vivre en fait. Nous étions tous similaires et pourtant, nous étions en guerre.


chapitre sept
janvier 2010 - zone inconnue, irak ;

Cette escapade arriva à son terme. La neige s'était invitée dans ce petit village en région montagneuse et un chapitre de ma vie prit fin. Un convoi me ramena jusqu'à la base la plus proche, avant d'être rapatrié vers mon unité. Il s'était passé près d'un an et demi avant que des véhicules de reconnaissance ne daignent passer près de ce village perdu dans les montagnes. Avec mon bout de bois qui me servait d'appui et mon sac renfermant les guenilles de mon uniforme, j'ose me présenter au nouveau chef de mon unité. Il ne me connait pas, je ne le connais pas. Il me regarde avec dédain, je le regarde d'un air vide, lointain voire inatteignable. Il me demande au rapport, je lui explique la situation, il s'en fiche et finit par avouer ce qu'il pense vraiment. « Belle histoire mais on aime pas trop les déserteurs lieutenant première classe Perry, vous êtes la honte de votre unité. » Je baisse les yeux avant de le regarder avec une rage inappropriée. Je m'étais battu pour faire mes classes, j'étais irréprochable et il ose sortir ce genre de choses. Encore un qui sort d'une grande école et qui ne connait rien à l'expérience du combat. Il ricana, je m'emportais en le plaquant contre la barre qui maintenait la structure de la tante en place, faisant pression sur sa gorge. « Je n'ai pas trahi personne. Je n'ai tué personne. On vous appris quoi à votre école hein ? A part lécher les bottes des supérieurs ? Vous savez ce que c'est pas ce que c'est le combat, pour vous, ça se résume à des livres et à des conventions. Vous verrez à votre baptême du feu, on vous retrouvera mort, les tripes à l'air ou alors entrain de pleurer comme un gosse. Vous verrez ce que c'est, vous verrez. » Je renforçai mon emprise sur l'homme avant qu'un autre vienne me maîtriser. Je me défais de son emprise et recule machinalement. « Où sont les effets du lieutenant deuxième classe Handers ? Il faudrait informer sa famille qu'il est décédé au champ d'honneur. » Je n'attendis même pas qu'il me donne l'ordre de partir et me retira près de ce qui restait de mon unité. Beaucoup était parti ailleurs, ne supportant plus cette guerre d'attente si on allait pas à ses devants et ses embuscades. Je voulais rentrer, je devais rentrer et quitter ce pays. On me confia les affaires de mon meilleur ami, et je ne les quittais plus, ajoutant ses plaques aux miennes et à celles de mon oncle. Quelques jours plus tard, je recevais mon ordre de démobilisation pour aller à l'hôpital, tâcher de voir ce qui va, ou ce qui ne va pas chez moi. Choc post-traumatique, disaient-ils. Ils avaient aussi du mal à croire que les soins que j'avais reçu étaient suffisants, et je les comprenais aussi, bien que j'ai eu beaucoup de chance de tomber sur des personnes aussi humaines et serviables malgré des débuts très difficiles. Nous étions tellement loin des stéréotypes présentés aux américains par les médias, et même au monde entier. Ils ne nous détestaient pas, mais ne nous comprenaient pas et je me rendais compte que ce n'était pas eux qui avaient pris mon oncle ou ma mère, mais la folie humaine, tout simplement. Et désormais, j'aurais de quoi regretter mon erreur en me regardant tous les matins. Assis sur mon ancien lit, je regarde les lettres que j'ai pu recevoir, des lettres de ma mère essentiellement et puis, une retient mon attention, elle n'est pas écrite à la main, mais à l'ordinateur et, ce ne sont pas les mots de ma mère, mais de l'hôpital où elle était. Ma mère n'a pas supporté ma disparition, c'était la goutte d'eau et, elle n'est plus. La peine que je ressens est étrange, dans le sens où, je savais que ma mère n'était plus elle depuis la mort de mon oncle, qu'elle était prisonnière de son chagrin, de cette enveloppe charnelle qui lui empêchait la liberté, son absolution. Elle n'était plus elle, elle n'était devenue que son ombre. Les médicaments altéraient sa vision des choses, il y avait des jours où elle me prenait pour son frère, d'autre pour mon géniteur, parfois pour un infirmier, et rarement pour son fils. C'était devenue une inconnue, à la fois aux yeux du monde entier mais à ses propres yeux. Je sentis mes yeux me piquer, et je ne tardais pas à fondre en larmes, je savais que j'aurais du y rester, je le savais. J'étais désormais seul sur cette terre, je maudissais la vie de me garder mais devais m'estimer heureux face à ceux qui disparaissent alors qu'ils n'ont rien demandé. Qui a dit que la vie était juste ?


chapitre huit
janvier 2013 – cleveland, états-unis ;

« Monsieur Perry ! Êtes-vous le personnage de votre roman ou vous êtes vous inspiré de quelqu'un ? » Je regarde un de mes collègues et arque un sourcil. Il fixait mes mains, tremblantes, comme à leur nouvelle habitude. Je ne savais pas quoi répondre à ce genre de question. C'était un roman auto-biographique, mais je n'assumais pas ce que j'y avais écrit, c'était comme trop tôt. J'essaie de me calmer et me mets à regarder le journaliste, en prenant soin de joindre mes mains pour contrôler ces foutus tremblements. « En écrivant ce livre, je me suis inspiré de mon meilleur ami, qui malheureusement n'a pas survécu à cette guerre. J'espère le faire continuer à vivre dans ce livre, au nom du devoir de mémoire. La plupart des soldats peuvent s'y retrouver, puisque j'y étais aussi. » Je baissais la tête, prenant une longue gorgée du verre d'eau devant moi. Cela me mettait mal à l'aise, même si j'avais fait le choix délibéré de m'exposer ainsi, même si je me projetais dans un autre personnage, je retraçais ce que j'avais vécu moi, et cela, personne ne le savait, même pas mon éditeur. L'entrevue continua, les questions s'enchaînèrent. « Que voulez-vous faire maintenant que vous avez écrit un best-seller ? » Un large sourire se dessina sur mes lèvres, je m'apprêtais à répondre lorsqu'un de mes collègues vint à mon oreille. « L'avion décolle dans deux heures, nous devrions y aller. » J'échappais un léger rire, reprenant ma réponse. « Prendre mon avion à vrai dire. Je vous remercie pour votre attention, à très bientôt. » Je me levai et partis en coulisse, mettant mon manteau bien chaud. Je rêvais de la chaleur de Straddie. C'était comme Majuro, sans les souvenirs que cela pouvait m'évoquer, tant mieux, j'allais pouvoir partir à zéro, avec tout à refaire et je n'avais pas peur, au contraire. Je n'avais jamais été aussi pressé et excité de changer d'horizon. Cette île m'apportait l'espoir d'une nouvelle vie, qui ne pouvait être que plus belle. Ma main tremblait encore, j'essayais de la calmer alors que je sentais le regard d'une personne sur moi. Non, ce n'était pas ce qu'il croyait. J'avais souvent des tremblements au niveau de la main gauche, et lorsque je forçais trop, je me mettais à boiter comme un canard. Dire que je ne me droguais pas était faux, j'avais des addictions, notamment aux antalgiques que je prenais pour éviter une douleur trop grande et pour apaiser mes nuits. Mon autre pêché mignon ? Je n'avais rien trouvé de mieux que l'alcool. Peut-être que c'était pour cela que mon bouquin avait plu, l'histoire était celle d'un homme torturé, blessé, c'était ce que j'étais mais que je ne montrais pas. Nous avions tous nos blessures et je refusais de devenir une ombre, enfin, je l'étais, mais je ne le montrais pas. Je ne dormais plus la nuit, du moins pas sans avoir bu avant. Je ne pouvais plus dormir sans ne pas penser. C'était tout simplement impossible et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Un coup d'oeil vif à ma montre, c'est bientôt l'heure.. Un avion m'attendait, avec une nouvelle vie à la clé. Une fois à nouveau sur la route, je fus pris dans les embouteillages, parfait. C'était la pire chose au monde, et elle me faisait penser. Majuro, l'Irak, la Cour Martiale... Tout me semblait loin, tellement loin. Quelques coups de klaxons se firent entendre puis le son de mon moteur, je fonçais vers l'aéroport, l'avion n'allait pas m'attendre.

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Dernière édition par Keandre Perry le Dim 12 Mai - 18:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:02

TU AS PRIS STEPHEN AMELL ? GENRE LE STEPHEN AMELL QUE JE VENERE ? L'ARCHET VERT LE PLUS SEXY DU MONDE ? je t'aime déjà (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
Bienvenue sur le forum, et bonne chance pour ta fiche (keane) feeling like bohemian like you. 4257059941
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:05

OUILEMONSIEURQUITUETOUSLESVILAINSQUIONTFAILEDSACITYWESH (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
Merci beaucoup ! Il nous faudra un lien tiens (sinon je te transperce) (keane) feeling like bohemian like you. 3357815532
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:07

"Moira Queen, you have failed this city." (keane) feeling like bohemian like you. 3263540273
Oh oui putain genre la semaine prochaine, ça va être la folie le dernier épisode (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
MAIS TROP. UN LIEN DE OUF.
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:09

Et bim la vieille (keane) feeling like bohemian like you. 4209083858
Ah bah on va bien s'entendre ! (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:20

Alexander Miles a écrit:
TU AS PRIS STEPHEN AMELL ?
QUEL MERVEILLEUUUUUUUX CHOIX ahah, bienvenue dans la team des mâles super hot de lie, avec une option gonflette trop réussie, j'ai envie de dire. (keane) feeling like bohemian like you. 4170629200 bienvenue ici en tout cas, n'hésite pas si t'as un souci, surtout. I love you
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:22

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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:50

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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 11:53

Merci à vous tous pour votre superbe accueil (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 12:23

Y'a des gens comme ça, tu les vois et t'as chaud tout à coup. (keane) feeling like bohemian like you. 2148518615

Bon j'arrête de dire n'importe quoi et je te souhaite bienvenue ! I love you
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 12:25

Je te retourne le compliment haha (keane) feeling like bohemian like you. 2246813357

Merci jolie Viola I love you
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Sixtine A. Lewis
Sixtine A. Lewis
En moule-bite au bord de l'eau.En moule-bite au bord de l'eau.

◊ bouteilles à la mer : 106
◊ début des vacances : 08/05/2013
◊ ton âge : 29
◊ ton adresse : 22, bay cottage
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 13:45

Bienvenue parmi nous I love you
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Keandre Perry
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Tout nu et tout (pas) bronzé.Tout nu et tout (pas) bronzé.

◊ bouteilles à la mer : 28
◊ début des vacances : 12/05/2013
◊ ton âge : 30
◊ ton adresse : 314, sunset street - allora (dunwich).
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 15:21

Tankiou (keane) feeling like bohemian like you. 1178074345 (depp, choix de fou, respect)
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Skylar U. Paxton
Skylar U. Paxton
Sexy avec ton bronzage agricole.Sexy avec ton bronzage agricole.

◊ bouteilles à la mer : 438
◊ début des vacances : 10/03/2013
◊ ton âge : 29
◊ ton adresse : 210, bird's street
◊ avatar (+ crédits) : ed sheeran, by moneyhoney

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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 17:26

Bienvenuuuue sur lie ! (keane) feeling like bohemian like you. 3845856932 Bon courage pour ta fiche et amuse-toi bien parmi nous. (keane) feeling like bohemian like you. 2411765641
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Keandre Perry
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◊ bouteilles à la mer : 28
◊ début des vacances : 12/05/2013
◊ ton âge : 30
◊ ton adresse : 314, sunset street - allora (dunwich).
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 18:24

Merci beaucoup rouquin (keane) feeling like bohemian like you. 2411765641
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Caleb M. Brentwood
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En moule-bite au bord de l'eau.En moule-bite au bord de l'eau.

◊ bouteilles à la mer : 94
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 18:55

Stephen Very Happy
Bienvenue à toiiii
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Alexane L. Stryder
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◊ bouteilles à la mer : 115
◊ début des vacances : 08/05/2013
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 18:57

Bienvenuue ^^
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Keandre Perry
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◊ bouteilles à la mer : 28
◊ début des vacances : 12/05/2013
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◊ ton adresse : 314, sunset street - allora (dunwich).
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 19:00

Merci vous deux I love you
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Sexy avec ton bronzage agricole.Sexy avec ton bronzage agricole.

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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 19:03

Quelle belle fiche ! (keane) feeling like bohemian like you. 26468146 Tu écris très bien et tu es validé du même coup. (keane) feeling like bohemian like you. 4170629200 Je t'annonce que tu es officiellement un BARBIDOU. (keane) feeling like bohemian like you. 338208497
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MessageSujet: Re: (keane) feeling like bohemian like you.   (keane) feeling like bohemian like you. EmptyDim 12 Mai - 19:10

Wow merci pour les compliments et quel service express ! (keane) feeling like bohemian like you. 26468146
Chouette un barbidou (keane) feeling like bohemian like you. 338208497
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