Quelque part, entre le moment où elle avait fermé, puis ouvert les yeux la nuit était tombée. Ça ne l’embête pas à Kitty la nuit, elle préfère ça. C’est plus calme, plus tranquille. Une fleur lui chatouille le nez, c’est pour ça qu’elle a ouvert les yeux. Tamsin la regarde, l’observe d’un œil hagard. « T’as séché tous les cours aujourd’hui. » Très observatrice cette Tamsin, un vrai Sherlock Holmes. Kit ne prend pas la peine de répondre, il n’y a rien à dire à ça. « Pourquoi tu fais ça? Elle voudrait pas que tu fasses ça tu sais. » Finalement, Kitty ferme de nouveau les yeux. Elle en a marre qu’on lui dise ce que Cloé aimerait ou n’aimerait pas. Comme si sa mort leur avait permit de penser à sa place. Comme s’ils étaient obligés de penser à sa place maintenant qu’elle ne pouvait plus. « Je m’en fous. » Et c’était vrai après tout, elle s’en fichait Kitty. Elle s’en fichait. Ou elle essayait. De toutes ses forces. De tout son cœur. C’est plus facile de ne pas s’en faire. C’est plus facile d’être indifférent. Ça ne fait pas mal. Ça ne vous déchire pas le cœur, ne vous retourne pas les tripes. Parce que même en essayant, penser à Cloé, ça lui déchire les entrailles. Et c’est partout. Constamment. En regardant le lit vide à côté du sien dans sa chambre de pension. Sous la douche, lorsque le silence lui répond plutôt que les chansons stupides de Cloé. En sport, quand il n’y a personne pour rattraper la balle. En anglais, en math, en biologie. Partout. Tout le temps. « C’est pas vrai. » Un vrai Sherlock Holmes. « Elle est partie Tamsin ok. Elle est partie, elle s’en bat les couilles de ce que je fais d’accord. Elle s’en tamponne le bourrichon. Elle s’en fout comme de sa première culotte. Elle en a rien à timbrer. » Énumérer ça l’aide. Ça l’aide à penser. Penser à autre chose que Cloé pendant quelques secondes. Et elle s’est rendue compte que ça n’aide qu’elle. Tamsin est devenue toute rouge. Quelque chose comme le respect des morts doit lui trotter dans la tête. Pourquoi elle respecterait sa mort à Cloé alors qu’elle-même n’a pas prit la peine de respecter sa vie hein ? Pourquoi ? « Tu devrais pas dire ça. » Un murmure. Un écho dans la nuit. « Tu devrais vraiment arrêter de penser Tam, ça ne te va pas au teint. » Elle lui décoche un sourire, l’observe blanchir et ferme de nouveau les yeux. Seule, elle veut simplement rester seule. Pourquoi est-ce que c’est si difficile que ça ? Quelque part, c’était ironique. Le destin lui avait accordé ce qu’elle voulait. Parce que la dernière fois qu’elle lui avait parlé à Cloé, elle lui avait dit qu’elle voulait être seule. Mais elle ne voulait pas dire pour toujours. Juste pour quelques minutes, juste quelques heures. Pas toute la vie. Et pourtant elle était partie. « Elle vaut mieux que ça. Mieux que toi. » Kitty entend les pas de Tamsin s’éloigner mais lui répond quand même. Ou peut-être qu’elle répond simplement à l’univers. « Et pourtant je suis encore là. » Elle n’avait pas gobé toute la pharmacie de sa mère entre midi et deux. Non, Kitty, elle, avait reçu l’appel paniqué de madame Reynolds qui lui disait que Cloé était à l’hôpital. Elle avait été obligée de faire le tour de ceux de la ville pour la trouver parce qu’elle n’avait pas était en mesure de soutirer l’information de sa mère. Elle était restée au chevet de sa meilleure amie qui clamait haut et fort qu’elle ne voulait plus être de ce monde. Elle l’avait entendu glisser, s’échapper. Et elle était restée. Ici. Seule. Toute seule. Alors elle pouvait dire. Elle avait gagné le putain de droit de dire tout ce qu’elle voulait. Parce que Cloé avait abandonné, elle l’avait laissé derrière.

« Eh, regarde la roue de secours. » C’est comme ça que tout a commencé, par une blague stupide sur une couleur de cheveux. Kitty, elle ne les supporte pas ces blagues. C’est ridicule, c’est quelque chose de totalement arbitraire, pourquoi les blondes seraient les plus stupides ? Elle ne comprenait pas non plus cet acharnement sur les roux. Elle avait toujours trouvé que c’était une couleur pétillante, et avait un engouement tout particulier pour la peau laiteuse des roux. Et tout aurait été différent s’il l’avait regardé. Simplement regardé. Ils le faisaient tous. Un coup d’œil rapide. Une inspection corporelle. Les cheveux, les lèvres, la poitrine, les jambes. Parce qu’elle est belle Kitty. C’est comme ça, elle est jolie. Mais lui, lui, ne l’a pas regardé. Alors elle a simplement marché vers lui. Et c’est comme ça que ça a commencé. Skylar. Skylar et ses yeux océan. Skylar et son indifférence, ses barrières, sa muraille. Skylar et ses grands bras, son corps chaud contre le sien. Elle ne l’avait pas vu venir. Il était comme ne comète dans sa nuit noire. Une lueur d’espoir. Toute petite. Mais une lueur quand même. Parce qu’il était là. Il partait souvent. Toujours trop vite. Mais il revenait toujours. Et c’était ça le plus important. Il avait beau crier, tempêter, reculer, il était toujours là. Il était devenu son phare. En si peu de temps. Quelques fois, elle le détestait. Parce qu’elle avait peur, peur de ce qu’elle pouvait ressentir, peur de ne jamais le voir revenir. Peur de perdre. Elle avait cette terreur de le perdre qui la prenait aux tripes pour la quitter que lorsqu’il la serrait contre lui. Quelques fois elle se prenait à se languir de lui, de ses mots, de son attention. Elle les détestait ces moments là. Parce qu’elle était elle. Kitty Brooklyn. Qu’elle était jeune, belle. Belle surtout. Ils la regardaient tous et elle, elle voulait seulement que lui la regarde. Mais aussi qu’il la voit. Vraiment. Qu’il ne voit pas seulement l’image de cette fille bien dans sa peau, prête à tout pour parvenir à ses fins, aguicheuse et un peu simplette. Elle voulait qu’il la voit elle, la fille qui n’arrive pas à se regarder dans le miroir, la fille prise de panique à l’idée de s’attacher pour finalement perdre, Kitty, cette petite fille délaissée par tout le monde, un peu paumée, beaucoup trimballée. Elle voulait juste qu’il la voit. Parfois, elle avait l’impression que c’était le cas. Parfois, il hésitait. Ce n’étaient que quelques secondes, quelques précieuses secondes. Mais dans ces moments là, elle se disait que peut-être il la voyait vraiment. Qu’il y avait de quoi espérer. Espérer et s’accrocher.

Bienvenue parmi nouuuuuuuus
Excellent choix d'avatar, FREYA Et bonne chance pour ta fiche

Bienvenue **
Super choix d'avatar !! Et c'est quoi ce métier d'esclave ? Ca m'intrigue xD

Bienvenue mam'zelle ! Une beauté de plus youpi

Oh, j'adore cette fille ! J'te souhaite bonne chance pour ta fiche

Bienvenue ;D

Bienvenue (a) Amuses toi !

Bienvenue ici et amuse toi bien

AAAAAN, vous êtes géniaux merci beaucoup à tous!
#shadow; t'es pas trop mal non plus
#sky; leplusbeau,leplusgentil,leplusmieux je te nem aussi va
nina et jake, juste
#loé; j'ai rigolé toute seule c'était drôle! je compte bien m'y amuser oui merci!
#monartur ( ) c'est meugnon, je suis contente que ça plaise où tu veux quand tu veux baby.