Skyler-Eden Jules Hawkins

« Voici votre fille Madame Hawkins. Comment allez-vous l'appeler ? » Posant son regard sur mon père, qui avait les yeux embués de larmes, maman lui avait alors dit « Qu'est-ce que tu penses de Skyler-Eden Jules Hawkins ? C'est bien non ? » Ne pouvant pas prononcer un mot, tellement l'émotion du moment était forte pour mon père, celui-ci ne lui répondit affirmativement que par un signe de tête. Et c'est ainsi que j'avais alors été prénommée, quelques minutes à peine après avoir vu le jour. Pourquoi ma mère avait-elle proposé ce prénom composé ? Pour plusieurs raisons. Premièrement, Skyler était un prénom qu'elle avait toujours voulu donner à sa fille, le jour où elle en aurait une. Eden, était le prénom de la soeur cadette de mon père, quand à Jules, c'était le prénom de la meilleure amie de maman, ma marraine, qui plus est. Et si papa ne s'était pas opposé à tout ces prénoms, c'est parce qu'il aimait ma mère, mais aussi parce qu'il aimait tout ce que maman aimait.

« Tu me gonfles Gary ! Tu ne voudrais pas aller voir ailleurs si j'y suis ? » Ce mec je ne le supportais plus. Il n'arrêtait pas de me suivre partout et de se prendre pour mon petit ami, tout ça parce que pour la pièce de théâtre, l'année précédente, il avait dû jouer le rôle du petit ami de mon personnage. Difficile depuis de lui faire comprendre qu'il y avait virtuel et réalité et qu'en dehors du théâtre, il ne m'intéressait pas du tout. A vrai dire, ce mec aurait pu me plaire s'il n'avait pas déjà dragué deux de mes meilleures amies, pour les jeter ensuite comme de vieilles chaussettes. Non vraiment, les mecs qui abusent de leur physique pour mettre les filles dans leur lit, très peu pour moi. Et puis de toutes manières je ne veux pas d'homme dans ma vie pour le moment. Je suis très bien célibataire. Bien entendu je n'ai pas toujours pensé cela. Lorsque j'avais quinze ans, j'ai rencontré un jeune américain pendant les vacances et entre nous c'était l'amour fou, enfin je le croyais, jusqu'à ce que j'apprenne que ce dernier sortait en même temps avec une de mes cousines. Quand nous nous sommes rendus compte de cela, toutes les deux, au lieu de nous fâcher, nous avons toutes les deux quitter cet abruti, non sans omettre de nous venger auparavant quand même. Ben quoi ? Je suis blonde, mais pas idiote quand même ! Autant dire que depuis cette année-là, les mecs passent vraiment au second plan dans ma vie. D'abord il y a ma famille et ensuite mes meilleurs amis. Toutefois n'allez pas croire que j'ai une quelconque haine envers tous les hommes hein, car ce n'est pas le cas. Parmi mes meilleurs amis, il y a aussi des hommes. Deux plus précisément. Des jeunes hommes que j'ai rencontré quand j'étais enfant. L'un, étant le fils de ma marraine et l'autre un de mes voisins du quartier, dans lequel je réside depuis toujours, c'est d'ailleurs devant chez moi que je l'ai rencontré celui-la.

Aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans. Dans sept mois j'en aurai vingt-quatre et je suis toujours célibataire. Et non ce dernier point est loin de me déranger. Étudiante en art et spectacle, j'aimerai dans quelques années être une actrice reconnue pour mon talent et non simplement pour mon physiquement. Et croyez le ou non, mais si je dois un jour devenir célèbre ce ne sera pas grâce à (ou à cause) d'une phrase stupide prononcée dans une émission de télé-réalité, si si je suis sûre que vous voyez de quelle phrase je parle (Non ? Et bien tant pis pour vous Bon je suis gentille je vous donne un indice, cette phrase a été prononcée par une bimbo siliconnée, il y a peu de temps.). Mes parents, même s'ils auraient préféré me voir étudier en médecine ou en droit, se sont finalement résigner avec le temps et ont décidé de me soutenir à cent pour cent, dans mon envie de devenir actrice. Vous voulez une preuve ? Ils m'accompagnent à chaque casting et papa est même devenu mon agent artistique, c'est pour dire. Reste plus qu'à espérer que sous peu, un producteur remarquera mon talent dans ce domaine là. En attendant la journée je suis mes cours avec beaucoup d'intérêt et le soir, je sors faire la fête quand j'en ai envie. J'ai de la chance, mes parents sont très permissif avec moi. Pour autant, ils n'ont pas fait de moi une jeune femme imbue d'elle-même et capricieuse, ah ça non. Bien au contraire !

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